Pendant
longtemps, Djibouti s'achevait à l'oued d'Ambouli (le nom désigne
l'écume du lait, l'oued qui mousse). Il s'agit bien d'un oued temporaire
et non d'une rivière permanente, mais il arrive qu'avec la pluie, il
gonfle et sorte de son lit comme en novembre 1994 où après avoir
rompu la digue qui le contient, il inonda toute la ville, noyant beaucoup de
personnes surprises dans leur sommeil ou dans leurs activités quotidiennes.A
cause de la terre alluviale que drainent les eaux, dès la fin du siècle
dernier, on a établi le long de l'oued des jardins qui approvisionnaient
la population en légumes et en fruits (dattiers, etc...). On y cultiva
même du tabac. Il était habituel jusque dans les années
cinquante, lorsque les paquebots faisaient escale, de venir visiter cette petite
oasis de verdure. Aujourd'hui, les jardins sont supplantés par les denrées
venues de l'extérieur et ils ont de ce fait perdu un peu de leur activité,
mais ils forment une zone verte et boisée très remarquable.