. Diane de Poitiers
"Diane de POITIERS" Hit-Parade

Par testament du 24 août 1547 (Jean de Sibrard, notaire) Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, avait hérité de tous les biens et possessions de son frère Guillaume de Poitiers, Comte d'Albon baron de Sérignan, seigneur de St-Vallier etc...

Diane représentée par un fondé de pouvoir, en rendit hommage au pape Paul III entre les mains du Vice-Légat Alexandre Farnèse et en présence du notaire Sébastien Magnani, le 10 février 1549. Elle-même le 23 octobre 1552 reçut des consuls de Sérignan la reconnaissance de sa directe sur cette seigneurie et sur les fiefs, Camaret, Travaillan, Uchaux, qui en dépendaient.

Fille d'un premier mariage de Jean de Poitiers, née en 1499 elle commença de très bonne heure à monter à cheval (son père l'emmenait à la chasse dès l'âge de 6 ans). Diane se levait avec le jour, prenait des bains d'eau froide et chevauchait fougueusement à travers bois.

Femme d'une grande beauté elle fut mariée à 13 ans à Louis de Brézé, sénéchal de Normandie, vieillard peu séduisant, on dit même bossu. De son mariage elle eut 2 filles: Françoise et Louise de Brézé. Françoise, héritière de la baronnie de Sérignan avait épousé Robert de la Marck duc de Bouillon d'origine allemande (le Comté de la Marck se trouve en Westphalie).

Devenue veuve le 23 juillet 1531 après 19 ans de mariage, Diane devint à 37 ans la grande passion du roi Henri II qui n'avait alors que 17 ans.

..."C'était une usurière d'amour, froide, sèche, positive, calculatrice"...

Le roi abdiqua toute énergie, toute dignité même... Devenue une sorte de reine sans couronne elle reçut d'Henri II le duché de Valentinois et les magnifiques châteaux d'Anet et de Chenonceaux (1547). Elle s'intéressait aux arts et à la politique, donnait des fêtes, participait aux affaires de l'Etat aux intrigues de la Cour sans pour cela oublier la gestion de ses biens.

Elle s'imposa en véritable souveraine, mais "si elle exerça une réelle influence sur son royal amant, disons-le à sa louange, ce ne fut jamais au détriment des intérêts nationaux" (Brantôme).

Le tournoi au cours duquel Henri II trouva la mort en 1559 marqua la fin de sa puissance. Catherine de Médicis, la reine-mère jusque là reléguée au second plan, chassa Diane de Poitiers, l'obligeant à lui restituer les bijoux de la couronne et l'élégant château de Chenonceaux, ne lui abandonnant qu'une austère bâtisse à Chaumont sur Loire et Anet.

C'est le déclin. Elle a 60 ans mais même à ce moment, personne n'a pu se vanter de l'avoir vu autrement que belle. Quittant Paris, c'est à Anet qu'elle ira finir ses jours, Anet, dont Henri II avait fait un temple à sa splendeur et à sa gloire.

Que fit-elle pour sa baronnie ?
Rien ou presque rien nous dit Pierre Boissin.
On voit seulement qu'en janvier 1556 elle abandonna la moitié des coupes de la forêt de Renjarde à la Communauté et aux habitants de Sérignan.

Elle rie vint qu'une seule fois sur ses terres du Comtat et y resta une dizaine de jours. Nous ne connaissons ce voyage que d'après un mémorialiste fort peu prolixe à ce sujet qui a consacré à peine trois lignes de son journal.

...."L'an 1565, le 6 juillet, Mme Diane de Poitiers arriva en cette ville (Avignon) et fut logée à la maison de M. de Javon et partit le 20"...

Elle retourna en son château d'Anet et mourut le 6 avril 1566 à l'âge de 66 ans, 9 mois après son passage dans le Comtat.

En 1795 son tombeau sera profané. Son sarcophage deviendra une auge à bestiaux et un homme s'empara de sa chevelure qui se détacha toute entière et les membres du Comité de surveillance d'Anet se partagèrent les boucles et les tresses dont un roi avait fait ses délices.

Diane de Poitiers "La Dame aux Cerfs" a laissé le souvenir d'un personnage mythologique; sa splendeur altière et son prénom de déesse inspira plusieurs peintres et sculpteurs : Le Primatice (peintre et sculpteur italien) qui contribua à la décoration des châteaux de Fontainebleau et de Chambord.

La plupart de ses tableaux la représentent nue ou demi-nue:
"Diane sortant du bain" (Musée du Louvre),
"Diane de Poitiers" (Musée de Dijon),
"Diane de Poitiers en Diane" (École de Fontainebleau - Musée de la Venerie Senlis),
"Diane, déesse de la Renaissance",
"La Diane de la collection de Lord Spencer".

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Extrait du Livre Grande et Petite Histoire de Sérignan et Uchaux
(Edité par l'association des Amis de Sérignan et Uchaux - 1988 -
par Francis RAYMOND pour Sérignan et Claudine MENARD et Georges DUCORD pour Uchaux
).

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