. Obock
Obock
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Le nom d'Obock est d'origine arabe et désigne la partie terminale du delta de l'oued. Mais les Afars appellent la ville Hayyu. Ce vocable vient, semble-t-il, d'un mot signifiant " rassasier " et rappellerait qu'à l'origine la côte aurait disposé d'une abondante végétation qui permettait de nourrir les chameaux pendant toute l'année. La végétation a disparu mais le nom garderait mémoire de cet état passé. Obock est lié à l'installation coloniale française. Acheté en 1862 par la France, le site est quelque peu oublié pendant vingt ans jusque dans les années 1880. A cette eacute;poque, la fermeture par les Anglais du port d'Aden aux bateaux français lors de la guerre d'extrême Orient sera le signe du début de l'installation effective à Obock qui deviendra un port de ravitaillement en charbon et en vivres. L'administration coloniale s'établira avec Lagarde, le premier gouverneur, et il faut rappeler qu'avant de s'appeler " Côte française des Somalis ", la colonie s'est appelée " Obock et ses dépendances ". La création du poste attirera des populations et l'on verra apparaître les entrepôts des compagnies maritimes, les premières écoles missionnaires et même un pénitencier. C'est donc à partir d'Obock que s'est effectuée l'extension de la colonie dans un jeu complexe par des traités de protectorat avec les populations autochtones et des accords avec les puissances locales (Ethiopie) et coloniales (Angleterre, Italie).C'est le même Lagarde qui décidera d'abandonner Obock pour Djibouti dans les années 1890, le port d'Obock étant jugé peu commode pour l'accès des bateaux. Le développement de la ville en subit les contrecoups immédiats et tombera pendant longtemps dans une sorte de somnolence. La pêche est pratiquée à Obock probablement plus qu'à aucun autre endroit du pays. Une coopérative des pêcheurs y a fonctionné et à même permis, pendant un certain temps, d'exporter du poisson.